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Le transport fluvial wallon a le vent en poupe

Bateau sur la Meuse, proche du parc de la Boverie (Liège)
Le transport fluvial wallon a le vent en poupe. © SPW–DPVNI

Plus de 42 millions de tonnes de marchandises ont été acheminées par les voies navigables wallonnes l’année dernière. Un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 6 ans. Cela signifie aussi 2 millions de camions en moins sur les routes. 

Les flux de marchandises acheminés sur les 451 kilomètres de voies navigables, représentent un élément important dans la chaîne du transport logistique wallon. 

C’est un atout incontestable en matière de logistique puisque, situé à un carrefour européen, le réseau navigable wallon permet d’atteindre les principaux ports maritimes du nord de l’Europe et d’accéder aux réseaux navigables de la France, des Pays-Bas, de l’Allemagne, et, par là, de l’Europe de l’Est ", relèvent les responsables de la Mobilité et des Voies hydrauliques du Service public de Wallonie.

Le meilleur niveau depuis 6 ans 

Pour encourager ce mode de transport, les 75 millions d’euros d’investissement du "Plan Infrastructures 2016-2019", contribueront à moderniser et à améliorer les infrastructures du réseau hydraulique wallon. A l’instar du nouveau centre Perex 4.0, qui grâce aux nouvelles technologies, aura les moyens de gérer de façon intégrée les principales infrastructures hydrauliques du réseau navigable.

Le secteur qui connaissait une crise suite à la disparation progressive des transports de produit sidérurgiques, ressent déjà les premiers effets des efforts consentis. D’après les statistiques recueillis par l’administration, "en 2017, le tonnage total de marchandises transportées par bateau a dépassé la barre des 42 millions de tonnes, soit un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 6 ans." 

De nouveaux marchés 

Comparé à 2016, l’administration note dans son rapport une augmentation de 6,76 % dans le transport de marchandises par bateau. La croissance s’explique principalement par une diversification du type de marchandises transportées sur le réseau navigable.

L’industrie métallurgique qui historiquement a toujours été une grande utilisatrice du réseau navigable représentait 25% du transport en 2001 et plus que 9,18% en 2017. Cette réduction s’explique principalement, "par la fermeture de la dernière ligne de phase à chaud wallonne."    

C’est pourquoi, le secteur de la navigation marchande s’est tourné vers de nouveaux marchés. Au podium on y trouve, les matériaux de construction, les produits agricoles qui enregistrent une augmentation significative, mais aussi des produits pétroliers et chimiques. 

Un impact dans le réseau routier 

Le transport de marchandises par la voie d’eau à un impact non négligeable sur la réduction du nombre de camions soustraits des routes.  Selon l’administration wallonne, "Le tonnage transporté par bateau en 2017 équivaut à ce que transportent plus de 2 millions de camions, soit l’équivalent d’une file allant de Liège à Tournai, dans les deux sens et chaque jour de l’année !"

Un nouveau "Plan d’investissement" lancé le mercredi 17 janvier par le Gouvernement wallon, permettra par ailleurs, de nouvelles interventions techniques sur les voies hydrauliques wallonnes. Les 100 millions d'euros investis doubleront les moyens consacrés au dragage nécessaire des voies navigables et permettront la mise à gabarit et la rénovation des ouvrages d’art wallons. 

Ces moyens sont mis en œuvre pour aussi atteindre les objectifs de la " Vision FAST – mobilité 2030 " qui vise à réduire l'encombrement sur les routes wallonnes et endiguer entre autres la pollution, les difficultés d’accessibilité, etc  

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