Vous êtes ici

Les grainothèques : un moyen de préserver la biodiversité ?

La médiathèque de Peruwelz a lancé un nouveau service en ce début de printemps, la grainothèque ! L'occasion de se pencher sur une des solutions possibles pour préserver la biodiversité en Wallonie. 

Déjà présente dans plusieurs villes wallonnes telles que Ans, Gembloux et Jodoigne, la grainothèque, mot formé sur le modèle de "bibliothèque", est un lieu où il est possible de déposer et échanger librement des graines de fleurs, de fruits et de légumes. La médiathèque de Peruwelz vient donc de se doter de ce nouveau service, "d’abord pour la gratuité, dans un monde où tout s’achète" explique Gladys Haut, bibliothécaire à Péruwelz. "Ensuite pour le plaisir de partager les plantes que nous aimons, pour échanger nos connaissances. Aussi pour promouvoir des semences adaptées à notre territoire et pour découvrir de nouvelles variétés".

Basé sur le principe de confiance réciproque, la grainothèque permet aux visiteurs de déposer un sachet contenant des semences reproductibles et de compléter l’étiquette mise à leur disposition qui permettra d’identifier les graines. Tous les types de graines peuvent être partagés : fleurs, fruits et légumes, plantes aromatiques, arbres et arbustes… Seules contraintes : les graines doivent être bien sèches et ne pas contenir de semences hybrides F1. De plus, Le retrait est limité à 2 sachets si le visiteur ne dépose rien immédiatement.

Derrière ce troc en apparence assez simple, se cache ainsi une forte ambition : celle de préserver au maximum la biodiversité. Sachant que l’héritage de notre biodiversité est déjà perdu à 75%, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture), détruit par une industrie qui impose un nombre toujours plus restreint de variétés, une initiative comme celle-ci permet un entretien citoyen de la biodiversité cultivée avant que d’autres ne tombent dans l'oubli et disparaissent !

La grainothèque permet de retrouver et partager des semences de variétés adaptées au territoire wallon. Des semences standardisées réclament des conditions standardisées, à grand renfort d’engrais et pesticides, et ne sont pas adaptées aux différents territoires. 

Ce procédé est également utilisé dans d'autres pays tels que la France et même les Etats-Unis.  

Source : La libre Belgique - Le Vif

 

Articles liés