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Redebel Regulatory Affairs aide les sociétés à homologuer leurs biosolutions

Alors que le salon ABIM réunit tous les acteurs du biocontrôle en Suisse, c’est l’occasion de mettre le focus sur une entreprise wallonne : Redebel Regulatory Affairs SRL (RRA). RRA aide les entreprises du monde entier à homologuer leurs biosolutions principalement sur le marché européen mais également au Brésil et aux Etats-Unis. Rencontre avec Sébastien Dumont de Chassart, CEO de RRA.

Dans le domaine agroalimentaire, l’Union Européenne impose de nombreuses réglementations pour la mise sur le marché des produits et substances actives. C’est dans l’optique d’aider les entreprises dans les différents types de procédures concernant les biopesticides, matières fertilisantes et supports de cultures, biostimulants, etc. que la société Redebel Regulatory Affairs (RRA) s’est développée en Wallonie.

« Cela fait plus de 30 ans que nous faisons du réglementaire dans la domaine des pesticides, des biostimulants, des biocides et des engrais. Nous sommes basés en Belgique, mais nous sommes vraiment à caractère mondial dans le sens où nos clients viennent de partout dans le monde : Europe, Etats-Unis, Asie,… Notre focus est d’aider nos clients à commercialiser leurs produits en Europe mais nous les aidons aussi aux Etats-Unis et au Brésil. Pourquoi ? Parce que nos clients essaient de trouver des solutions globales. Quand ils développent un produit, ils savent difficilement se limiter à un marché », explique Sébastien Dumont de Chassart. Il envisage d’ailleurs d’ouvrir un bureau au Brésil.

En Europe, le processus d’homologation peut prendre 10 ans tandis qu’au Brésil, cela ne prend que deux ans. «En Europe, le principe actif doit être approuvé au niveau européen. Ce sont des pays membres qui vont faire l’analyse mais la décision finale revient à la Commission européenne.  Ensuite, les produits formulés qui seront appliqués par l’utilisateur final doivent aussi être évalué, la décision finale concernant les produits finaux  appartient à chaque état membre. Le but est d’avoir des produits qui sont sûrs pour l’homme et pour l’environnement tout en tenant en compte les spécificités nationales. Un produit peut donc être homologué par exemple en Allemagne mais pas en Belgique. D’un point de vue conceptuel, le principe est assez  similaire à ce qui se fait au niveau pharmaceutique », développe le CEO de RRA. « On aide nos clients à obtenir l’autorisation de mise sur le marché de produits respectueux de l’homme et de l’environnement. »

La force de RRA ? Son expertise et son implication dans la transition écologique. « Avant, c’était des produits chimiques. Aujourd’hui, on travaille sur ce qu’on appelle des biosolutions. Ce sont des biopesticides mais aussi des biostimulants. Ce sont des produits qui sont pour une agriculture plus verte », précise notre interlocuteur.

Concrètement, Redebel Regulatory Affairs donne des conseils en matière de stratégie ; d’expertise et de support aux entreprises qui souhaitent homologuer un produit. « Pour tout projet de nouveau produit, je conseille toujours d’inclure le règlementaire le plus rapidement possible. Je suis très triste quand des sociétés arrivent chez nous en disant qu’ils ont un super projet et qu’ils ont déjà fait des essais et des études. Mais quand on regarde en détails, on constate que cela n’a pas été fait correctement. Ce n’est pas réalisé selon les bonnes guidances, ni dans les bonnes conditions. Tout le travail déjà réalisé par le client  d’un point de vue réglementaire est donc à reprendre. Il faut donc souvent refaire des études et des essais. Si les sociétés considèrent le réglementaire seulement à la fin pour la mise sur le marché, généralement le produit n’arrivera pas sur le marché, mettant, dans certain cas, à mal la survie de la société », détaille Sébastien Dumont de Chassart.

Du 20 au 22 octobre 2025, il sera présent à Bâle pour le salon ABIM qui est reconnu comme le plus important meeting pour l’industrie du biocontrôle en Europe. « C’est la meilleure conférence et la plus crédible par rapport aux biosolutions. Cela fait plus de 10 ans qu’on y participe. Pendant trois jours, c’est l’occasion de rencontrer des futurs clients, des clients actuels, de voir des partenaires, de faire des réunions de travail. Le but est de revenir avec de nouveaux clients mais également avec de nouveaux contrats de nos clients actuels », conclut Sébastien Dumont de Chassart.

Isabelle Anneet (AWEX)

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